Christophe Combi, fondateur de l’association « La voile pour se reconstruire »
Découvrir le monde de la voile
Permettre aux blessés, veuves et orphelins de guerre, de découvrir le monde de la voile afin de faire un premier pas vers la résilience, suite à un accident ou un deuil et de reprendre confiance en eux. L’association propose des stages d’une semaine en mer, à bord de voiliers.
Créée en 2014 par Christophe Combi, un passionné de voile, l’association La voile pour se reconstruire donne l’opportunité aux blessés, veufs et orphelins de guerre, de se reconstruire physiquement, psychologiquement et professionnellement.
Des stages en mer d’une semaine leur permettent de retrouver confiance, énergie et envie d’aller de l’avant. Au contact du monde de la voile, bien souvent inconnu, ses passagers retrouvent le capital confiance qu’ils avaient souvent perdu.
Suite à des événements traumatisants ou de longues périodes d’hospitalisation, ils ne se sentaient plus en capacité de faire ce type d’activité. La voile pour se reconstruire (LVPSR) leur offre l’opportunité de découvrir de nouvelles activités sportives et de s’y essayer. Des expériences leur permettent de reprendre confiance en eux et de réaliser qu’ils ont de nombreuses compétences et capacités.
Un cadre d’évolution dans le respect, sans jugement, et où l’humain est au cœur de l’attention.
La voile pour se reconstruire, naissance d’un projet avec l’humain au centre
En 2014, prêt à prendre la mer à bord d’un voilier pour une régate, Christophe Combi décide avec des amis de proposer les dernières places de libres sur son bateau à de jeunes blessés, rencontrés à l’hôpital Percy.
En observant la joie et le bonheur sur leur visage, l’envie de poursuivre cette initiative s’est fait ressentir.
Par le biais de ces stages d’une semaine en mer, l’association permet aux participants de sortir de l’isolement, de renouer des liens, et ainsi de faire le premier pas vers la résilience. Ces croisières sont conçues afin de témoigner toute la reconnaissance et le soutien de la nation et des bénévoles de l’association aux blessés, veuves et orphelins de guerre.
Des stages aux effets positifs, qui se traduisent par la participation régulière des mêmes personnes aux sessions. Tant les bénévoles et les associations que les blessés demandent de nouvelles dates, afin de se familiariser avec le monde de la voile et de reprendre confiance en eux.
Les inscriptions se font via le site Internet de LVPSR, et les destinations sont multiples : Bretagne, Méditerranée ou encore Venise.
Le rayonnement de l’association, avec le prix Tégo de la solidarité
Avec l’obtention du prix Tégo de la solidarité en 2019, l’association a pu améliorer sa proposition de stage en pleine mer, avec l’acquisition de son premier voilier. Jusque-là, l’association louait des voiliers pour ses croisières. Un coût conséquent qui représentait son principal poste de dépense. Avec l’acquisition d’un Sun Loft 47, l’association bénéficie de plus de souplesse et de réactivité face aux demandes de stage.
Basé à Toulon, ce voilier peut accueillir à son bord 9 blessés et 4 équipiers. Un bateau sûr et stable, de 15 mètres de long, pensé pour pouvoir accueillir des personnes à mobilité réduite, en toute sécurité.
Le 25 juin 2021, c’est un nouveau voilier qui a rejoint la flotte de l’association. Co-financé par Tégo, le Dryade permet à des blessés, veuves, et orphelins de guerre, de prendre la mer.
C’est en pleine mer que les stagiaires de La voile pour se reconstruire, vivent une expérience unique. Une bouffée d’air frais, dans un quotidien pas toujours simple à gérer, qui incite les participants à revenir d’années en années.
Revivre après un crash aérien : l’influence du grand large sur Damien, ancien mécanicien dans l’armée de l’air
Victime du crash aérien de 2015 à Albacete, en Espagne, Damien, ancien mécanicien dans l’armée de l’air, renoue avec sa passion et le grand air.
C’est deux ans après le crash, que le rescapé a croisé la route de l’association LVPSR. 2017 marque ainsi le début d’un lien fort, avec elle et ses stages proposés en mer. Suite à une première expérience, aux bénéfices remarqués, Damien a repris régulièrement le large, afin de s’aérer, de casser sa routine et de rencontrer du monde. Grâce à ces instants en mer, il retrouve des visages connus sur les stages des années précédentes, et fait aussi de nouvelles connaissances.
Le cadre privilégié des croisières est pour ce passionné de photo une opportunité de faire ce qu’il aime. L’occasion d’immortaliser les moments qu’il passe avec d’autres sur le voilier. Il est devenu le photographe de l’association.