Les troubles post-traumatiques en ciné-débat

Oser parler d’une autre facette de la blessure de guerre

Cheyenne Carron n’en est pas à son coup d’essai. La réalisatrice avait déjà traité de l’engagement militaire et des épouses de soldats dans ses films précédents : Jeunesse aux cœurs ardents et Le Soleil reviendra. Avec La Beauté du monde, elle évoque un aspect plus personnel du militaire, celui des blessures psychologiques d'un jeune militaire de retour d'opex (opérations extérieures).. Le 26 octobre dernier à Paris, l’association Tégo avait organisé une avant-première du film suivi d’un ciné-débat afin de traiter de ce sujet difficile qu’est le stress post-traumatique (SPT).

Un film habilement pensé et construit

Avec ce long métrage, Cheyenne Carron a souhaité sortir des clichés préétablis. Elle a ainsi mis en lumière le long cheminement qu’est la reconstruction de l’individu suite à un traumatisme profond. Afin d’aborder ce sujet au mieux, Cheyenne Carron a rencontré de nombreux soldats souffrant de SPT et leur famille, ainsi que des médecins et psychiatres, spécialistes de la question. Pour la mise en scène, la réalisatrice a fait appel à de vrais militaires, dont certains ont vécu une situation similaire. Ils ont joué auprès d’artistes-interprètes comme François Pouron, Fanny Ami ou encore Maël Castro di Gregorio.

Avec ce film, la réalisatrice a voulu mettre en avant l’importance non pas seulement du lien hiérarchique entre un militaire et son supérieur, mais aussi celle du lien de fraternité qui lie deux êtres humains.